c'est un copier coller de l'article qui présente le court-métrage Fred et Marie.

écrit : par Axel Leclercq:

Ce court-métrage dénonce une violence sournoise et invisible.

 

La violence conjugale peut s’exprimer de mille façons. Il y a la violence physique, avec les coups et les cris, mais il y a aussi la violence psychologique, qui laisse moins de trace et fait moins de bruit… Heureusement, un brillant court-métrage sort ce fléau du silence.

Plus sournoise que toute autre forme de cruauté conjugale, la violence psychologique se montre discrète et fait peu parler d’elle. Pourtant, derrière le bonheur factice de milliers de couples, elle ronge, brise et détruit des femmes auxquelles nul ne prête attention.

Généralement, l’auteur de ce type de violence est qualifié de pervers narcissique. Charmant au premier abord, cet individu cache en lui de multiples mais déplorables talents : il sait dévaloriser sa partenaire, l’humilier, la contrôler, la culpabiliser et la manipuler pour, au final, devenir son pire cauchemar.

Le tout sans même que sa victime ne soit capable de lutter… et sans que personne ne s’aperçoive de rien !

Ce type de prédateur a déjà fait l’objet de multiples articles, de reportages et de descriptions mais est encore très peu présent dans la fiction. En ce sens, le court-métrage belge qui va suivre est très précieux. Fred et Marie (c’est son titre) nous aide à reconnaître le pervers narcissique qui, dans les coulisses d’un foyer heureux en apparence, agit discrètement, tel un serpent…

Ce film brillant, le voici (il dure 15 minutes).

Fred et Marie a été réalisé à la demande d’Alexandra Adriaenssens, directrice d’Egalité des chances, une structure belge qui milite pour l’égalité entre les hommes et les femmes :

“Nous sommes les premiers à avoir abordé la violence psychologique. On avait regardé ce qui se faisait déjà, dans d’autres pays, histoire de ne pas réinventer la poudre. C’est là qu’on a constaté qu’en matière de lutte contre la violence conjugale, les autres n’abordaient que les coups. »

Le pervers narcissique est un beau parleur. Capable de dire tout et son contraire, il jongle avec habileté entre toutes les postures, inverse les rôles, fait preuve d’une apparente logique, sème la zizanie, se pose en victime, s’énerve peu, se montre tour à tour froid puis attentionné, passe en un instant du reproche au compliment et inversement… Bref, c’est un caméléon pas toujours facile à identifier et donc, à combattre. En ce sens, le film qu’on vient de voir est précieux : il donne à voir ce coupable insoupçonnable dont les actes de violence sont imperceptibles à l’œil nu.

 

Dans Fred et Marie, le pervers narcissique est un homme. Le pervers narcissique peut aussi être une femme (une épouse, une mère ou une amie). Le pervers narcissique n’a pas de sexe et ses victimes peuvent être multiples. Ça va mieux en le disant, et en se faisant aider.

 

Si vous vous posez des questions sur votre propre cas, sur celui d’une amie ou d’une proche, il existe un petit test en 15 questions (j'ai mis le lien via le bouton bleu test pour reconnaître un pervers narcissique). Il vous aidera à savoir si l’homme ou la femme que vous soupçonnez est un pervers narcissique. Si le test est positif ou si le moindre doute subsiste, faites-vous aider en appelant le 3919,(pour la France) le numéro de téléphone consacré aux violences conjugales.

La violence psychologique n’est pas à prendre à la légère. Elle peut conduire à des gestes désespérés. Et, contrairement à la violence physique, elle ne laissera jamais de bleu suspect pour mettre la puce à l’oreille d’un médecin ou d’un proche avant qu’il ne soit trop tard.

Fred et Marie : Un film à voir et à montrer.